Tunisie : Le web digèrera la télé de Ramadan
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Tunisie : Le web digèrera la télé de Ramadan
Les «affaires» les plus retentissantes ont
d’abord été répercutées sur le web, avant qu’un écho assourdi ne
parvienne aux canards de papiers. La télé ? N’en parlons pas : elle
préfère zapper ce que le Tunisien moyen considère comme étant le plus
croustillant.
Ramadan
est à nos portes. Paradoxalement, le mois du jeûne est également
associé dans l’imaginaire populaire, à une indigestion tant alimentaire
que télévisuelle. Une aubaine donc, que ne peuvent théoriquement rater
les annonceurs, pour saisir au vol un audimat malmené tout au long de
l’année par les chaînes satellitaires. Parce que Ramadan, c’est le mois
que nos chaînes télé nationales choisissent pour multiplier leurs
efforts et pour présenter une grille de programme potable.
De nouveaux formats publicitaires sont créés pour
l’occasion. En plus des interruptions des spots qui traînent en
longueur, voici que la pub multiplie les incursions en s’immisçant au
cœur des séries. Une garantie pour l’annonceur, puisque le Tunisien
moyen n’est pas censé zapper à l’heure où il suit ses feuilletons
préférés, en ingurgitant ses gueuletons. La faim justifiant sans doute
les moyens.
Sauf que les solutions préconisées par nos experts
auto-intronisés experts en chef ès-médias sont loin d’être garanties. En
l’absence d’une source de vérification scientifique et irréfutable de
l’audimat, les uns et les autres s’étripent allègrement (c’est de
saison), pour se mettre en avant, et proclamer qu’ils sont les seuls
vrais rois de la télé. Sauf que le «téléconsommateur» s’en fout
royalement. Tant qu’il a sa dose de feuilleton. Et le big business ne
sait plus toujours à quel saint (télégénique) se vouer.
A
cet égard, la télévision reproduit le schéma de la cacochyme presse
imprimée. Pas de tirages contrôlés, encore moins de chiffres de ventes
exacts et vérifiés, sans même parler de pénétration dans le lectorat. En
somme, on pédale dans la semoule.
Des petits malins ont su tout le bénéfice qu’ils
pouvaient en tirer. Le flou (guère) artistique, permettant de vendre (et
de casser) la croûte. Il faut bien photographier son pain. C’est bien
connu, c’est en temps de brouillard qu’il arrive que les pêches soient
miraculeuses. Pourtant, le paysage médiatique international et tunisien
en particulier (pour des raisons du reste tout aussi particulières) est
en plein chambardement. Le web a conquis ses lettres de noblesses. Les
«affaires» les plus retentissantes ont d’abord été répercutées sur le
web, avant qu’un écho assourdi ne parvienne aux canards de papiers. La
télé ? N’en parlons pas : elle préfère zapper ce que le Tunisien moyen
considère comme étant le plus croustillant. C’est dire qu’on reste
frileux, même en ces temps de canicule ramadanesque. Reste le web.
Malgré les stratagèmes de certains, il demeure un
média relativement transparent. Les outils permettant de quantifier les
accès à un site d’information sont nombreux. Certains sont même à la
portée du premier média-planner venu, sans même qu’il ait besoin de
recourir aux statistiques fournies par l’éditeur en ligne.
De
plus, en l’absence d’un agent tiers apte à certifier les visites, les
sites tunisiens ont massivement opté pour Google Analytics, un
instrument du géant du web éponyme. Alors que la télé a beau se taper
les spaghettis, l’huile, et les yaourts, on ne sait pas vraiment combien
de jeûneurs sont devant leur télé. De quoi remettre en question les
vieilles recettes concoctées par les services marketing pas très portés
sur la nouvelle cuisine. Et si Ramadan a toujours été synonyme de
boulimie, en Tunisie, c’est la tambouille publicitaire qui squatte le
petit écran. Ce qui nous donne matière à ruminer… et des envies
d’anorexie.
LBC
d’abord été répercutées sur le web, avant qu’un écho assourdi ne
parvienne aux canards de papiers. La télé ? N’en parlons pas : elle
préfère zapper ce que le Tunisien moyen considère comme étant le plus
croustillant.
Ramadan
est à nos portes. Paradoxalement, le mois du jeûne est également
associé dans l’imaginaire populaire, à une indigestion tant alimentaire
que télévisuelle. Une aubaine donc, que ne peuvent théoriquement rater
les annonceurs, pour saisir au vol un audimat malmené tout au long de
l’année par les chaînes satellitaires. Parce que Ramadan, c’est le mois
que nos chaînes télé nationales choisissent pour multiplier leurs
efforts et pour présenter une grille de programme potable.
De nouveaux formats publicitaires sont créés pour
l’occasion. En plus des interruptions des spots qui traînent en
longueur, voici que la pub multiplie les incursions en s’immisçant au
cœur des séries. Une garantie pour l’annonceur, puisque le Tunisien
moyen n’est pas censé zapper à l’heure où il suit ses feuilletons
préférés, en ingurgitant ses gueuletons. La faim justifiant sans doute
les moyens.
Sauf que les solutions préconisées par nos experts
auto-intronisés experts en chef ès-médias sont loin d’être garanties. En
l’absence d’une source de vérification scientifique et irréfutable de
l’audimat, les uns et les autres s’étripent allègrement (c’est de
saison), pour se mettre en avant, et proclamer qu’ils sont les seuls
vrais rois de la télé. Sauf que le «téléconsommateur» s’en fout
royalement. Tant qu’il a sa dose de feuilleton. Et le big business ne
sait plus toujours à quel saint (télégénique) se vouer.
A
cet égard, la télévision reproduit le schéma de la cacochyme presse
imprimée. Pas de tirages contrôlés, encore moins de chiffres de ventes
exacts et vérifiés, sans même parler de pénétration dans le lectorat. En
somme, on pédale dans la semoule.
Des petits malins ont su tout le bénéfice qu’ils
pouvaient en tirer. Le flou (guère) artistique, permettant de vendre (et
de casser) la croûte. Il faut bien photographier son pain. C’est bien
connu, c’est en temps de brouillard qu’il arrive que les pêches soient
miraculeuses. Pourtant, le paysage médiatique international et tunisien
en particulier (pour des raisons du reste tout aussi particulières) est
en plein chambardement. Le web a conquis ses lettres de noblesses. Les
«affaires» les plus retentissantes ont d’abord été répercutées sur le
web, avant qu’un écho assourdi ne parvienne aux canards de papiers. La
télé ? N’en parlons pas : elle préfère zapper ce que le Tunisien moyen
considère comme étant le plus croustillant. C’est dire qu’on reste
frileux, même en ces temps de canicule ramadanesque. Reste le web.
Malgré les stratagèmes de certains, il demeure un
média relativement transparent. Les outils permettant de quantifier les
accès à un site d’information sont nombreux. Certains sont même à la
portée du premier média-planner venu, sans même qu’il ait besoin de
recourir aux statistiques fournies par l’éditeur en ligne.
De
plus, en l’absence d’un agent tiers apte à certifier les visites, les
sites tunisiens ont massivement opté pour Google Analytics, un
instrument du géant du web éponyme. Alors que la télé a beau se taper
les spaghettis, l’huile, et les yaourts, on ne sait pas vraiment combien
de jeûneurs sont devant leur télé. De quoi remettre en question les
vieilles recettes concoctées par les services marketing pas très portés
sur la nouvelle cuisine. Et si Ramadan a toujours été synonyme de
boulimie, en Tunisie, c’est la tambouille publicitaire qui squatte le
petit écran. Ce qui nous donne matière à ruminer… et des envies
d’anorexie.
LBC
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